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Les douleurs lombaires chez les athlètes sont un problème répandu, réduisant leurs performances et constituant un fardeau économique et physique. Avec l'augmentation des exigences physiques, ces douleurs deviennent un obstacle majeur pour les sportifs. Cet article explore les généralités des douleurs lombaires, leur incidence et prévalence, ainsi que des stratégies de prévention et de traitement.
Les douleurs lombaires touchent une grande partie de la population générale, avec environ 85-90% des individus en souffrant à un moment de leur vie. Chez les athlètes, la situation est légèrement différente. L'incidence des douleurs lombaires chez les sportifs varie entre 1% et 30%, selon le type de sport pratiqué. La prévalence, quant à elle, est particulièrement élevée dans certains sports :
La prévalence des douleurs lombaires est également plus élevée chez les femmes que chez les hommes.
Les douleurs lombaires chez les athlètes sont souvent le résultat de multiples facteurs. Outre les antécédents médicaux et la génétique, plusieurs éléments spécifiques au sport peuvent augmenter le risque de lombalgie. Les contraintes physiques, telles que la charge de travail et la fréquence d'entraînement, jouent un rôle crucial. Les gymnastes et skieurs, par exemple, sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de dos en raison des mouvements répétitifs et des postures extrêmes exigées par leur sport.
Un facteur de risque clé est la flexion ou l'extension lombaire réduite. L'amplitude "normale" de la flexion lombaire est de 40 à 60 degrés, tandis que celle de l'extension est de 20 à 35 degrés. Une amplitude réduite dans ces mouvements peut prédisposer les athlètes à des douleurs lombaires.
La morphologie du pied joue un rôle crucial dans la prévention des douleurs lombaires. Les arches du pied, en particulier, sont essentielles pour absorber les chocs et propulser le corps lors de la course et des sauts. Une arche médiale effondrée, souvent désignée comme un pied plat, peut entraîner une hyperpronation du pied. Cette condition provoque une rotation interne du tibia, générant du stress et des forces néfastes au niveau lombaire. Cela peut entraîner des instabilités articulaires et ligamentaires au niveau de l'articulation sacro-iliaque et de la colonne vertébrale.
Pour corriger cet effondrement, il est essentiel de renforcer le gros orteil. Les muscles intrinsèques du pied, notamment le muscle court fléchisseur du gros orteil, jouent un rôle crucial dans la stabilité de la cheville et la résistance à la pronation excessive. Le muscle long fléchisseur du gros orteil, bien que d'origine extrinsèque, contribue également à la structure de l'arche médiale. Travailler conjointement ces muscles est donc essentiel pour éviter l'hyperpronation et les douleurs lombaires associées.
Le traitement des douleurs lombaires chez les athlètes doit être spécifique à leur sport pour reproduire les demandes physiques auxquelles ils sont confrontés. La kinésithérapie reste la stratégie la plus efficace, avec un accent particulier sur l'exercice. Les techniques complémentaires, comme la chaleur superficielle et les manipulations vertébrales, peuvent également être bénéfiques. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les relaxants musculaires peuvent être utilisés pour soulager la douleur, bien que leurs effets secondaires doivent être pris en compte.
Une approche innovante du massage, qui intègre une phase préparatoire, a montré des résultats prometteurs pour le soulagement de la douleur. Cette méthode implique une coopération active du patient, qui doit ressentir le contact agréable de la main du thérapeute sur une région indolore du dos avant de transférer cette sensation à la région douloureuse. Cette technique aide à corriger les informations incohérentes entre la région douloureuse et le système nerveux central, améliorant ainsi le soulagement de la douleur.
La thérapie par l'exercice est essentielle pour prévenir et traiter les douleurs lombaires non spécifiques. Un programme de stabilisation du tronc, par exemple, a prouvé son efficacité pour réduire la douleur chez les athlètes souffrant de douleurs chroniques dans le bas du dos. Les exercices de renforcement du multifidus, un muscle crucial pour la stabilité lombaire, sont particulièrement bénéfiques. Travailler ce muscle avec des contractions isométriques répétées et une faible flexion lombaire (≤12°) permet d'optimiser son action.
D'autres exercices, tels que la planche frontale et de côté, l'oblique twist sur une plateforme instable, et le reverse wood chop, contribuent également à la stabilisation lombaire. Renforcer le diaphragme et améliorer l'équilibre à une jambe sur une plateforme instable sont d'autres stratégies efficaces.
Les fractures mineures sont généralement traitées par du repos, des relaxants musculaires et des dispositifs d'immobilisation lombaire.
Le traitement initial de la spondylolyse inclut l'utilisation d'une orthèse, comme l'orthèse de Boston, ainsi que des exercices de renforcement et d'étirement en kinésithérapie. Les interventions chirurgicales, telles que les fusions postéro-lombaire ou antérieure des corps vertébraux, sont réservées aux cas sévères.
Pour les hernies discales, l'activité précoce et le renforcement de la stabilisation pelvico-lombaire sont privilégiés. Le taux de réussite du retour au jeu (RTP) après des interventions chirurgicales, comme les laminotomies, est d'environ 81%. Cependant, les athlètes ayant subi un traitement conservateur ont souvent de meilleures sensations post-réhabilitation comparativement à ceux ayant subi une intervention chirurgicale.
Lorsque les traitements conservateurs échouent après 4-6 mois, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Les options incluent la fusion postérolatérale, la fusion entre les corps vertébraux ou une fusion à 360° (antérieure et postérieure).
Les jeunes athlètes ne sont pas exempts de douleurs lombaires, avec une prévalence variant entre 5 et 66% selon les périodes mesurées. Au moment de l'étude, la prévalence était de 8%, montant jusqu'à 57% sur une année. Pour réduire les blessures, un programme comme le FIFA 11+ for kids est recommandé, ayant démontré une réduction de 39% des blessures globales.
La thérapie magnétique à basse fréquence a montré des effets bénéfiques pour la gestion de la douleur et l'augmentation de la mobilité chez les patients souffrant de douleurs lombaires.
L'implant Abbot Proclaim XR, une technologie de neuromodulation à faible dose, permet de moduler l'influx nerveux de la douleur sur une période de 10 ans, offrant un soulagement significatif pour les douleurs chroniques du bas du dos.
Les douleurs lombaires chez les athlètes sont un défi majeur, affectant leurs performances et leur qualité de vie. Les stratégies de traitement et de prévention doivent être adaptées aux spécificités sportives et inclure des exercices de renforcement, des techniques de kinésithérapie et, si nécessaire, des interventions chirurgicales. Les nouvelles technologies, comme la thérapie magnétique et les implants de neuromodulation, offrent des options prometteuses pour la gestion de la douleur.
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Cet article est informatif et ne remplace pas une consultation médicale. Aucune collaboration commerciale avec les produits mentionnés n'est impliquée. Pour des conseils personnalisés et un traitement adapté, il est essentiel de consulter un professionnel de santé.
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